La qualité de l’air, bien commun indispensable à l’humanité, est une véritable préoccupation majeure dans les grandes métropoles depuis plusieurs décennies. La pollution de l’air atteint des records vertigineux affectant aussi bien la santé que l’environnement.
Selon la Banque Mondiale, 2,9 millions de personnes sont décédés en 2013 suites aux maladies causées par pollution de l’air (maladies cardiovasculaires, cancers des poumons, maladies pulmonaires chroniques, infections respiratoires). Le nombre des victimes de ce que les médecins appellent « la mort invisible » s’élève à 5,5 millions si l’on ajoute les effets de la pollution dans les foyers, notamment ceux liés à l’utilisation de combustibles solides pour se chauffer et cuisiner.
Les régions du Sud et de l’Est de l’Asie mais également du Pacifique sont les plus touchées. Leurs concentrations en particules atteignant près de trois fois la valeur limite recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’Asie de l’Est et l’Asie-Pacifique comptent ainsi plus de 2,2 millions de décès dus à la pollution extérieure (air ambiant) comme intérieure (pollution du foyer), suivie par l’Asie du Sud (1,8 million), puis l’Afrique sub-saharienne (605.000).
La pollution de l’air atteint des records vertigineux affectant aussi bien la santé que l’environnement
En Chine par exemple, selon une enquête de l’Université de Berkeley, la pollution de l’air est responsable de la mort de 1,6 million de personnes par an, soit 4000 par jour. Richard Muller, coauteur de l’enquête : «La dernière fois que j’étais à Pékin, le niveau d’exposition à la pollution était à niveau dangereux. Je perdais chaque heure 20 minutes d’espérance de vie. C’est comme si chaque personne fumait une cigarette et demie par heure.»
En France, selon l’agence nationale de Santé publique, il y aurait environ 48.000 personnes victimes par an. L’Australie et la Norvège, les îles du Pacifique et des Caraïbes sont plus préservées par cette pollution.
Au final un chiffre alarmant : près de 87% de la population mondiale vit dans une zone où les quantités de particules fines excèdent les recommandations dictées par l’OMS. Ces particules fines issues en grande partie des activités humaines (chauffage, centrales électriques, véhicules à moteur, industries…) peuvent pénétrer au plus profond de nos voies respiratoires et causer de nombreuses maladies.