La chanteuse Alsarah revisite avec grâce la musique traditionnelle de la région du nord soudan, la Nubie. Exilée aux Etats-Unis avec ses parents à l’âge de huit ans, Alsarah puise son inspiration sur des rythmiques entêtantes, à la croisée des influences est-africaines et arabes. Basée à Brooklyn, elle forme en 2010, le groupe « Alsarah & the Nubatones », avec sa sœur, Nahid.
A la fois, autrice, compositrice et ethnomusicologue, l’indépendante Alsarah considérée comme le nouvel étendard de la rétro-pop de l’Afrique de l’Est. Elle fait partie de cette génération d’artistes qui puisent dans ses origines de précieuses influences qu’elle croise avec celles qui ponctuent sa vie quotidienne.
Toujours en recherche de cet équilibre parfait, entre culture urbaine, modernité et réminiscences traditionnelles, Alsarah et ses musiciens, les Nubatones construisent un répertoire singulier. Un oud survolté aux mélodies électrisées s’entrelace avec des lignes de basse jazz-soul raffinées, et où des percussions incisives aux syncopes modernes, donnent un souffle nouveau à des rythmes millénaires. Avec des influences hétéroclites d’artistes, comme Bi Ki Dude, légende du taarab de Zanzibar, ou Grace Jones, les deux sœurs offrent une richesse vocale incroyable.
« Alsarah, la nouvelle étoile de la pop Nubienne »
Leur dernier album, Manara, sorti en 2016, questionne la migration et explore les différentes émotions que l’on peut ressentir lorsque l’on entame ce voyage vers un nouvel idéal. Telle une quête, Manara est une invitation à l’introspection, mais aussi à l’ouverture à nos différences, sources d’enrichissement et de partage. Une réflexion d’autant plus importante à une époque où l’immigration est perçue par certains comme un véritable fléau.
ALSARAH & THE NUBATONES – MANARA
2016 / WONDERWHEEL