En cinquante ans de carrière, le pianiste de jazz Monty Alexander ne cesse d’explorer les mondes du jazz américain et la musique de son pays natal, la Jamaïque.
Né à Kingston Montgomery Bernard Alexander apprend le piano dès l’âge de quatre ans. Passées ses premières leçons classique, il s’oriente vers le jazz après avoir vu jouer Louis Armstrong et Nat King Cole.
A l’adolescence, il s’établit en tant que pianiste professionnel, monte son premier orchestre de danse et rencontre le guitariste Ernest Ranglin. Pianiste de Clue J and His Blues Blasters puis à la tête de la formation Monty and the Cyclones à la fin des années cinquante, Alexander joue dans les studios de Clement « Coxsone » Dodd pour des groupes comme The Skatalites.
Puis, en 1961, Alexander suit sa famille qui s’installe à Miami. L’année suivante, il part vivre à New York et fait ses débuts dans les clubs où il est remarqué par Frank Sinatra. Alors âgé d’à peine vingt ans, il enregistre en 1964 l’album Alexander the Great pour le label Pacific Jazz.
Adoubé par les grands noms du jazz new-yorkais, de Duke Ellington à Miles Davis en passant par Count Basie, Monty Alexander accompagne Milt Jackson. Viendra Here Comes the Sun (1971), We’ve Only Just Begun (1973) et Perception (1974). La même année, Monty Alexander et son compatriote Ernest Ranglin publient les albums Rass!, Cobilimbo et Monty Alexander & Ernest Ranglin. Le pianiste tourne régulièrement en Europe et collabore avec le percussionniste Othello Molineaux et d’autres jazzmen de premier plan.
Virtuose aux multiples facettes, Monty Alexander totalise une cinquantaine d’album
Au cours des années 1970, le trio constitué de Monty Alexander, John Clayton et Jeff Hamilton témoigne de la vivacité de la formation avec l’album Montreux Alexander (1976). Après une longue période sur le label Concord Jazz, comprenant Full Steam Ahead (1985) et Ivory & Steel (1988), Alexander forme un groupe de reggae avec les albums Yard Movement (1996), Stir It Up (1999), Monty Alexander Meets Sly & Robbie (2000) et Goin’ Yard (2001).
Très prolifique, il enchaîne les enregistrements (une vingtaine dans les années 2000), avec Ray Brown et Herb Ellis (Straight Ahead et Triple Scoop) ou Ernest Ranglin (Rocksteady en 2004). En 2006, il rend hommage à Bob Marley dans Concrete Jungle puis à Tony Bennett dans The Good Life en 2008. La même année il enregistre l’album Solo. Son idole, Nat « King » Cole, fait l’objet d’un rendez-vous dans Calypso Blues (2009). En 2011, sort son dernier album studio Uplift.
Alexander joue tous les jazz, le swing, le be-bop, les ballades, le latin, qu’il colore aux musiques de la Caraïbes. Virtuose aux multiples facettes, il totalise une cinquantaine d’album avec aussi les plus grands : Dizzy Gillespie, Clark Terry, Sonny Rollins, Quincy Jones…