Depuis son plus jeune âge, Malala Yousafzai milite pour le droit à l’éducation des filles et des femmes. Elle a reçu en 2014 le Prix Nobel de la Paix.
« Le jour où tout a changé était le mardi 9 octobre » confie Malala dans son autobiographie. En 2012, cette jeune pakistanaise de 15 ans est victime d’une tentative d’assassinat. Son crime ? Sa détermination à vouloir aller à l’école. Faisant régner la terreur dans la région où elle est née, les fondamentalistes religieux condamnent l’éducation des filles. Pour les talibans, lire et étudier sont des activités interdites aux femmes.
Née dans la vallée du Swat en 1997, une zone située au nord du Pakistan, Malala Yousafzai grandit dans une famille modeste et progressiste. Son père, enseignant, fonde la « Khushal Public School », une école pour filles. Dès son plus jeune âge Malala bénéficie d’une instruction et prend conscience de la chance qui s’offre à elle. En effet, selon l’UNICEF, près de 58 millions d’enfants dans le monde, en âge d’aller à l’école primaire, ne sont pas scolarisés. Une injustice qui touche en majorité les filles.
Malala Yousafzai : le jour où tout a changé était le mardi 9 octobre
Début 2009, à 11 ans, Malala fait entendre sa voix grâce à son témoignage intitulé Journal d’une écolière pakistanaise sur un blog de la BBC. Sous le pseudonyme de Gul Makai, elle dénonce les violences des talibans qui après avoir pris le contrôle de la vallée de Swat en 2007, incendient les écoles pour filles et assassinent leurs opposants. Quelques mois plus tard, son identité révélée au grand jour lui permet de bénéficier d’une plateforme publique de plus en plus large.
Cette exposition médiatique et son activisme ulcèrent les fondamentalistes : la jeune fille devient alors la cible de menaces de mort. Le mardi 9 octobre 2012, alors qu’elle sortait de l’école, Malala est victime d’une fusillade. Touchée par une balle à la tête, elle est évacuée entre la vie et la mort en Grande-Bretagne.
Deux ans plus tard, le 10 octobre 2014, Malala reçoit le prix Nobel de la paix conjointement avec Kailash Satyarthi, militant indien des droits de l’enfant et du droit à l’éducation. Dans son discours, elle affirme que cette récompense est « pour tous ces enfants oubliés qui veulent aller à l’école. Elle est pour ces enfants effrayés qui rêvent de paix. Elle est pour ces enfants sans voix qui veulent que les choses changent. Je suis là pour défendre leurs droits, pour élever leurs voix. Il est temps de réagir, pas d’avoir pitié d’eux. Il est temps de réagir pour que plus jamais nous ne voyions un enfant privé d’éducation.«
Malala Yousafzai continue inlassablement son combat en faveur de l’éducation des jeunes filles. Depuis 2017, elle poursuit de brillante étude à Oxford et a été nommée Messager de la paix par les Nations unies.