Dans un monde où près de 800 millions de personnes souffrent de la faim, 1,3 milliard de tonnes, soit un tiers des aliments produits sur la planète, sont perdus ou gaspillés chaque année. Avec des conséquences négatives sur les économie, la sécurité alimentaire et l’environnement. Les pertes et gaspillages alimentaires constituent l’un des 17 Objectifs de Développement Durable de l’ONU.
Pertes et gaspillages alimentaires
Aujourd’hui, l’ONU distingue les deux notions, pertes et gaspillages alimentaires. On parle de « pertes » en début de chaîne alimentaire (pendant la production, après la récolte et pendant la transformation). En revanche, le « gaspillage » concerne la fin de la chaîne alimentaire, au niveau du détaillant et du consommateur.
Selon un récent rapport de la FAO, 13,8 % de la nourriture de la planète serait perdue avant même d’atteindre les étals. Des pertes qui représentent près de 400 milliards de dollars de produits agricoles. Des aliments jamais consommés qui représentent un gaspillage énorme de ressources : terre, eau, énergies, sols, semences, émissions de gaz à effet de serre inutiles.
Un aliment sur sept jeté dans le monde
Les racines et les tubercules (pommes de terre et manioc en tête) accusent le plus haut niveau de pertes (environ un quart). Viennent ensuite les fruits et légumes, jetés car périssables ou en raison d’un mauvais calibre ou d’une mauvaise couleur. Puis, la viande, les céréales et légumes secs enregistrent, eux, des taux de perte beaucoup plus faibles. Le rapport note également une grande disparité selon les régions du monde. L’Australie et la Nouvelle-Zélande sont les meilleurs élèves dans cette lutte contre la perte des produits alimentaires bien avant les pays d’Amérique du Nord et d’Europe.
Un problème global
Pourquoi autant de pertes alimentaires ? Le rapport identifie plusieurs raisons dont la mauvaise conservation des aliments, les mauvaises conditions météorologiques ainsi qu’un manque de moyens techniques pour assurer une bonne conservation dans certains pays.
Avec un aliment sur sept jeté dans le monde des pistes doivent émerger pour remédier à ce problème global. Selon le rapport, les décideurs devraient prendre des mesures, financières et législatives, en vue d’aider les exploitants agricoles, en particulier dans les pays les plus pauvres. La réduction des pertes alimentaires et des déchets entraînerait une utilisation plus efficace des terres, une meilleure gestion des ressources en eau, avec des effets positifs sur le changement climatique.