Au Sri Lanka une législation est en cours de discussion pour mettre fin à l’importation de produits plastiques. La raison ? Protéger les éléphants sauvages qui meurent en les ingurgitant dans les décharges.
Connu pour sa mémoire et son intelligence, l’éléphant est dans la culture asiatique, sacré et symbole de sagesse. Mais depuis plusieurs décennies, l’éléphant d’Asie est menacé d’extinction. Alors que le Sri Lanka comptait au début du XXème siècle 12000 pachydermes, le dernier recensement en dénombrait à peine 7000.
Protection des éléphants et lutte contre le plastique
L’origine de ce déclin serait liée à l’activité humaine. L’impact négatif du plastique sur la faune est notamment considérable. Le Sri Lanka a décidé de prendre en main cette question en légiférant prochainement pour mettre un terme à l’importation de produits plastiques. Pour le Ministre de l’Environnement, « les plastiques causent des dommages incalculables à notre faune, éléphants, cerfs et autres animaux. »
Environ 1000 éléphants trouveraient leur pitance quotidienne en fouillant dans les immenses décharges à ciel ouvert contenant notamment beaucoup de produits plastiques, selon un journal Sri-Lankais. L’île de 22 millions d’habitants avait déjà en 2017 interdit de fabriquer ou d’importer du plastique non biodégradable. Ce nouveau projet de loi irait plus loin et ciblerait désormais deux produits : les jouets et les ustensiles de cuisine.
Le braconnage, la perte de l’habitat, les conflits de territoire avec les habitants participent également à ce processus d’extinction spectaculaire des éléphants. La conversion des terres forestières à des fins agricoles et le développement de projets d’aménagement contraints les pachydermes à chercher la nourriture au-delà de leur zone d’habitat habituel. Ce conflit de territoire entre cultivateurs et pachydermes aurait ainsi entraîné la mort de 120 personnes tuées par les éléphants l’année dernière et de 400 éléphants abattus.