Sculpteur et photographe, l’artiste britannique Andy Goldsworthy inscrit la nature au cœur de son travail. Ses œuvres poétiques ne cherchent pas à transformer le paysage.
S’inscrivant dans la mouvance du Land Art, Andy Goldsworthy propose des œuvres In situ. En fonction du temps et de la saison, l’artiste crée à partir de matériaux qu’il trouve sur place. Ephémères ou permanentes, ses installations ne sont faites qu’à partir d’objets et matériaux naturels ou récupérés. Pour l’artiste, la nature façonne son travail : « s’il neige je travaille la neige ; à l’automne, avec les feuilles mortes ; un arbre renversé devient une réserve de branches, des plus petites aux plus grandes ».
Andy Goldsworthy revisite la nature
Lignes, cercles, sphères, spirales, cairn, empreinte : les formes se fondent dans le cœur de la nature sans jamais l’imiter. L’artiste entrelace, trie, découpe, assemble… Réalisés en amont, ses dessins l’aident à conceptualiser ses projets.
Vient ensuite le temps de la dégradation et de la décomposition. En quelques secondes ou plusieurs années, ses sculptures de glaces fondent et celles de sables dérivent à la première marée… Comme un cycle, l’œuvre se désagrège sans laisser de trace. La photographie lui permet alors d’immortaliser et de révéler la beauté de ses œuvres suspendues au temps qui passe. Avec cette approche singulière Goldsworthy souhaite « que l’œuvre se coule dans son environnement, qu’elle s’en nourrisse et qu’elle devienne un des éléments ».
Fruit d’un long labeur, ses créations le rapproche toujours au plus près de la matière. Tel un compositeur, Andy Goldsworthy revisite la nature, au gré de ses inspirations. Ses projets l’ont mené aux États-Unis, en Australie, au Japon, en France, ou encore au Pôle Nord.
Photo : © Andy Goldsworthy, Sycamore patch, Glasgow, Lanarkshire, 31 October 1986