Officialisée depuis 1977 par les Nations-Unies, la Journée internationale des droits des femmes est célébrée dans de nombreux pays. A cette occasion, nous vous proposons cinq livres qui rappellent le combat des femmes.
“Une farouche liberté” de Gisèle Halimi et Annick Cojean
Peu de temps avant sa disparition, la journaliste Annick Cojean a recueilli les derniers mots de Gisèle Halimi. Ce livre d’entretiens autobiographiques revient sur les combats féministes de l’avocate.
Halimi qui a contribué à faire changer les lois sur le viol et l’avortement est née en Tunisie en 1927 dans une famille modeste. Révoltée par les différences de traitement entre elle et son frère, elle livrera son premier combat dès son plus jeune âge. Un témoignage qui appelle les générations suivantes à ne pas abandonner la bataille.
Une farouche liberté , Grasset, Gisèle Halimi avec Annick Cojean, 160 pages, 14,90 euros
“Rage Against The Machisme” de Mathilde Larrère
“Les femmes doivent cesser d’être aimablement énervées” déclare l’historienne Mathilde Larrère. Ce livre pédagogique retrace deux siècles de combats féministes, de la Révolution française à nos jours, sur les pas de Louise Michel, de Gisèle Halimi, mais aussi de tant d’autres invisibilisées, comme Pauline Léon, Malika El Fassi, les colleuses d’affiche contre les féminicides…
À l’histoire, le livre mêle des récits, des documents d’époque, des chansons et des slogans, reflétant l’ardeur et la détermination de celles qui n’acceptent pas l’inégalité des sexes, montrant combien elles se tiennent la main au-delà des siècles.
Rage against the machisme , Éditions du Détour, Mathilde Larrère, 224 pages, 18,90 euros
“Tout le monde peut être féministe” de Bell Hooks
Vingt ans après sa sortie aux Etats-Unis, la traduction de « Feminism is for Everybody : Passionate Politics » est disponible en librairie depuis cet automne 2020. Soulignant l’importance du mouvement féministe aujourd’hui ce livre répond de manière simple et argumentée à la question « qu’est-ce que le féminisme ? »
Ce petit guide, à mettre entre toutes les mains, nous invite à rechercher des alternatives à la culture patriarcale, raciste et homophobe, et à bâtir ainsi un avenir différent.
Tout le monde peut être féministe , Divergences, bell hooks, 166 pages, 14 euros
“Ma vie sur la route” de Gloria Steinem
Icône féministe américaine, Gloria Steinem est l’une des chefs de file du mouvement de libération des femmes de la fin du XXe siècle. Elle a notamment été une figure marquante de la campagne en faveur de l’Equal Rights Amendment (ERA).
Aujourd’hui âgée de 83 ans, la journaliste et écrivaine livre ses mémoires. Cette autobiographie se lit comme une passionnante chronique de cinq décennies d’histoire américaine, depuis le discours de Martin Luther King jusqu’à l’évolution des droits de la communauté gay en passant par l’avortement ou la cause amérindienne.
Ma vie sur la route , Harper Collins, Gloria Steineim, 416 pages, 19 euros
“Fille, femme, autre » de Bernardine Evaristo
Le roman suit la vie de douze femmes en douze chapitres. Ces femmes se connaissent de près ou de loin. Ce sont des amies, des filles, des mères, des sœurs. Elles ont en commun d’être des femmes racisées, filles de couples noirs ou mixtes, nées au Royaume-Uni ou immigrées. Elles portent sur leurs épaules le poids des attentes : les leurs ou celles de leurs parents qui espèrent les voir réaliser leur rêve d’intégration et de réussite.
A travers ces personnages, le roman balaie 120 ans d’histoire en Grande-Bretagne, entre Newcastle, la Cornouailles et Londres. Inclusif, choral, et triomphant, le livre a reçu le prestigieux Booker Prize en 2019.
Fille, femme et autre, Editions Globe, Bernardine Evaristo, 480 pages, 22 euros