Selon un rapport de l’Agence européenne de l’environnement (AEE) la pollution de l’air provoque le décès prématuré d’au moins 1.200 enfants et adolescents chaque année en Europe.
Cette étude, menée dans une trentaine de pays du continent, dont les 27 Etats membres de l’UE, signale des faits alarmants. Selon l’AEE, « la pollution de l’air cause plus de 1.200 décès prématurés par an chez les moins de 18 ans en Europe et augmente significativement le risque de maladie plus tard au cours de leur vie. » En effet, comme pour les adultes, la pollution, principal risque environnemental pour la santé des mineurs, ampute l’espérance de vie.
« Malgré des progrès au cours des années passées, le niveau de plusieurs des principaux polluants de l’air persiste à rester au-dessus des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, notamment dans le centre et l’est de l’Europe, ainsi qu’en Italie », souligne l’organisation dépendant de l’Union européenne.
Toujours selon un autre rapport publié par l’AEE, au moins 238.000 personnes – tous âges confondus – sont mortes prématurément en 2020 en Europe à cause de la pollution de l’air dans les pays membres de l’agence (Union européenne, Turquie, Norvège, Suisse, Islande et Liechtenstein).
En réponse, l’agence souligne l’importance de la qualité de l’air aux abords des écoles et des crèches, ainsi que des installations sportives et des transports en commun.
Sept millions de morts par an dans le monde
Les effets de la pollution débutent dès avant la naissance et se poursuivent en augmentant le risque de plusieurs problèmes de santé, dont l’asthme – qui touche 9% des enfants et adolescents en Europe – ou l’insuffisance et les infections respiratoires, souligne également l’agence.
Tous âges confondus, 97% de la population urbaine ont été exposés en 2021 à un air non conforme aux recommandations de l’OMS. Malgré tout l’Union européenne demeure sur la bonne voie pour réaliser son objectif de réduction de plus de 50% des décès prématurés en 2030 par rapport à 2005. En effet, au début des années 1990, les particules fines provoquaient près d’un million de décès prématurés dans les 27 pays de l’UE. Quinze ans plus tard, 431.000 personnes en mourraient encore, selon les données de l’agence.
La situation en Europe reste toutefois globalement meilleure qu’ailleurs sur la planète : d’après l’OMS, la pollution de l’air est à l’origine de sept millions de morts prématurées par an dans le monde dont plusieurs centaines de milliers de ces décès concernent les moins de 15 ans.