Crimes effroyables commis par le Hamas en Israël et discours alambiqués et indignes de ceux qui essaient de légitimer les actes de ce mouvement terroriste. Réaction de David Gakunzi.
C’était le jour du shabbat. C’était le jour de la fête Sim’hat Torah. Et ils sont venus pour tuer.
Des enfants. Des bébés. Des femmes. Des personnes âgées. Des habitants d’un kibboutz. Des jeunes gens en train de faire la fête. Des familles entières. Traquées. Massacrées. Des femmes kidnappées, dénudées, martyrisées, exhibées devant des foules enthousiastes. Quels mots pour dire ce qui est advenu ?
Des vies brisées. Des morts. Morts massacrés.
Leurs corps n’étaient pas encore enterrés que des personnages aux cœurs de pierre faisaient déjà le tour des plateaux télé pour absoudre les tueurs de leurs crimes en relativisant et humanisant la nature de leurs actes : les morts seraient morts parce qu’il y aurait l’oppression coloniale des Palestiniens.
Laideur morale. Un tel raisonnement traduit une laideur morale sans nom. Depuis quand violer les femmes, tuer des enfants, décapiter et brûler des bébés, décimer des familles relèveraient-ils du combat pour la défense des droits humains ?
La vérité est que le Hamas n’est pas un mouvement de libération ; le Hamas est un mouvement génocidaire. Le Hamas ne sert pas la cause palestinienne ; le Hamas sert une idéologie prônant ouvertement la destruction d’Israël et l’élimination des Juifs.
Morts massacrés parce que Juifs
Et l’on ne peut que s’interroger : comment des hommes et des femmes capables de différencier le bien et le mal peuvent-ils tomber si bas au point de légitimer par leurs discours des crimes aussi atroces que ceux commis par le Hamas ?
C’est qu’il y a quelque chose de l’antisémitisme masqué sous des tonnes de verbiages et d’ellipses qui perdure dans ce pays de France, siècle après siècle. Quelque chose d’un courant traversant les âges, les générations et les partis. Quelque chose de détraqué.
Des vies volées. Un seul jour et nous voilà replongés dans les affres du passé. Des centaines de juifs assassinés le même jour, dans un même lieu. Nous espérions que cela n’arriverait plus. On a fait de nouveau du mal aux juifs d’Israël et du monde. On a fait encore une fois du mal à nos sœurs et frères juifs.
Morts massacrés parce que Juifs.
Mais un juif ne peut pas être réduit au silence. Et Israël c’est l’éternel pouvoir de renaître de tous les abîmes.
Pour les morts et leurs proches, pour Israël, je parlerai pour la vie.
David Gakunzi est l’auteur de « Ce rêve qui dure encore », ouvrage paru en décembre 2023 chez Temps universel.